La vie est belle 

et il faudrait que je le croie...

30.6.04 #
en dire un peu plus.

Mais je crois que je vais revenir à une unique ligne parce que même si c'est amusant, c'est tout de même fatiguant de trouver des choses à dire qui peuvent se développer sur quelques lignes.

29.6.04 #
profiter du cinéma.

C'est la fête du cinéma, et comme d'habitude il n'y a rien qui vaille vraiment le déplacement, je ne suis pas fan d'Harry mais je succombe à Shrek l'ogre vert qui permet de rire avant de rentrer parce que définitivement les autres films ne valent pas le coup.

28.6.04 #
la première gorgée de thé.

Celle qui me brule la langue parce que je veux aller trop vite et que le liquide est encore brulant, celle donc qui se trouve séparée temporellement des autres puisqu'à sa suite je repose la tasse et je l'oublie pour un moment, absorbée dans mon activité ou mes pensées.

26.6.04 #
mes amis.

Et je devais leur dire plus souvent, mais comment faire, puis-je juste les appeller pour rien, juste parce que je suis contente de leur parler, parce qu'on ne se voit plus assez souvent et qu'il ne faut pas laisser le temps s'imicer entre nous même si nous savons que c'est déjà fait mais que nous resterons toujours réunis par ce lien, ces liens précieux.

25.6.04 #
prendre le train.

Parce qu'alors j'ai du temps pour lire tranquillement, du temps pour refléchir, mettre par écrit des notes qui tournent en rond dans l'attente d'un moment de calme ou je suis disponible pour me laisser aller à penser un peu, sans remord de n'être pas plus productive et avec le plaisir de griffonner sur une feuille, puis deux, de comparer les points en révassant face à un paysage mouvant qui emporte avec lui les mauvaises idées.

24.6.04 #
sortir de chez le coiffeur.

Parce qu'alors je sais que c'est fini, que je vais être tranquille pour un moment certes trop court puisqu'encore une fois la coiffeuse a refusé de me couper bien court oui encore un peu si si je vous dis que je les veux courts, mais c'est déjà un répit avant d'hésiter à pousser la porte d'un de ces salons-sauna ou les officiantes permettent de comprendre qui achéte les choses vues dans les boutiques qui me semblent provenir d'une autre planête et qui profitent de leur collègues pour s'entrainer à (se) faire des mèches.

23.6.04 #
capter au vol un éclat de tendresse.

C'est toujours du coin de l'oeil, au second plan car pour importantes ces choses là n'arrivent pas de face, pas quand on les observe, au contraire c'est facile de passer à coté, de ne pas les voir dans le flou et l'ombre puisque le bonheur ne projette pas de lumière, ou pas de lumière vraiment visible.

22.6.04 #
faire des essais.

Mais la vraiment je n'aurais pas du accepter cet échantillon de pâte à tartiner aux fruits à garder au frais que la boulangère m'a tendu avec ma baguette, ou alors j'aurais du le mettre dans le frigo et l'oublier, laisser quelqu'un d'autre goûter.

21.6.04 #
passer d'un style à l'autre.

Quelques pas, tourner au coin d'une rue, changer de bar, voilà qui suffit pour aller du groupe d'adolescents électriques et sautillants au bal musette qui a plus de danceurs que tout à l'heure mais ne parvient pas à surpasser les reprises de variété française pour l'amusement du public face aux rondes enfantines assez peu en rythme avec les basses qui s'échappent de la place et viennent étouffer la petite chanteuse blonde.

18.6.04 #
m'oublier.

Fermer les yeux une fraction de seconde et découvrir en les ouvrant qu'il est déjà trois quart d'heure plus tard sans que j'ai rien à mettre dans l'intervale, même pas une ombre, une odeur ou la vague poursuite d'une idée, rien que l'oubli le noir qui ouvre sur cette surprise résignée de la perte de... quoi en fait ?

15.6.04 #
m'endormir rapidement.

C'est si désagréable d'aller au lit en titubant de sommeil, en luttant pour garder les yeux entrebaillés et puis ensuite de tourner, se retourner et encore tourner entre les draps sans arriver à saisir le sommeil ni chasser les dernières bribes de pensés floues qui flottent en laissant un arrière bruissement nerveux.

14.6.04 #
l'odeur de ma crème solaire.

C'est d'ailleur un des critères d'achat, parce qu'il faut bien prendre en compte que cette crème sencée protéger des rayons brutaux du soleil se retrouve assez souvent sur les mains et la bordure des vêtements, et que pour bien faire il faut en remettre souvent, donc finalement c'est son parfum qui nous accompagne tout au long de l'exposition, et ensuite.

11.6.04 #
mettre la musique fort dans la voiture.

Ce qui est un peu étrange vu que j'ai plus tendance à mettre le son tout doucement, la limite de l'audible pour une chose à la limite du conscient, mais en fait les circonstance n'ont rien à voir et je profite de ma bulle mouvante pour me défouler et utiliser mes cordes vocales.

10.6.04 #
avoir un bon timing.

Un quart d'heure de marche à faire ce matin, perspective fatiguante à la vue du rideau de pluie qui se déchire sans y prendre garde alors que je slalomme entre les arbres et les travaux avant d'arriver, poser mes affaires et d'admirer les trombes qui reprennent après m'avoir épargné.

9.6.04 #
le rosier là devant.

C'est un rosier ancien et chaque branche, ou presque, se termine par un bouquet, pompom de fleurs riches en pétales doux qui s'éclaississent à mesure que la fleur âgit, et ploie peu à peu.

8.6.04 #
mon verre perrier.

Un grand verre c'est bien parce qu'alors on est pas obligé de se lever quarante deux fois par jour pour le remplir et pourtant il y a assez d'eau pour ne pas avoir soif et supporter cette chaleur.

7.6.04 #
la pharma.

C'est vraiment magnifique la science : à cause de mes médicaments, j'ai des baisses de tension donc j'ai d'autres pilules à prendre, en différentes doses et différents moments de la journée résultat j'en suis arrivée à envier le semainier à pilule de ma grand mère.

3.6.04 #
les questions qu'on me pose.

D'une amie qui me sort tu n'es pas anorexique au moins ? à mon médecin qui me demande si j'ai bon appétit et si je n'ai pas perdu du poids, et aller hop monte sur la balance, c'est ton poids habituel ? heu oui je crois, c'est pas comme si je faisais attention hein ça au moins c'est stable.

2.6.04 #
ce moment de silence entre deux morceaux sur la casette qui n'est pas du silence dans ma tête car je suis déjà dans l'air suivant, non pas une attente mais bien une certitude, la certitude, de ce qui arrive ensuite, de la note qui va retentir et confirmer ce que je fredonne mentallement.

1.6.04 #
avoir la route pour moi.

Pas comme hier, lorsque les feux des véhicules précédents dessinaient un ruban continu sur les trois voies d'asphalte et que la situation fluide mais tendue se resserrait à chaque coup de frein pour s'étendre ensuite sans raison discernable pour engendrer par ces mouvements un ballet accordéonien des carcasses métalliques filant pour une bonne partie dès que c'était possible à la limite de la vélocité légale.